REFERENTIELS & DEFINITIONS

Transition et développement durable

Transition, développement durable ou soutenable… font partie des mots dont il convient aujourd’hui de préciser le sens qu’on leur donne.

Pour ma part j’emploie le mot transition dans sa définition du Larousse : passage d’un état à un autre.

Tandis que le développement durable ou soutenable, évoque pour moi la capacité de répondre aux besoins fondamentaux des humains de façon soutenable. Notre mode de vie actuel, le système dominant actuel fait la démonstration qu’il n’en est pas capable.

Nous devons sortir des modes de faire actuels pour construire de nouvelles formes de réponse à nos besoins.

Soutenabilité

Dès l’origine, ce concept a été proposé avec deux niveaux : soutenabilité faible et soutenabilité forte*. C’est le premier qui a été retenu. On sait aujourd’hui que ce n’était qu’une impasse et que la soutenabilité forte est incontournable, celle qui conçoit un système économique au service de l’Homme et du Vivant.

* René Passet – CIRET

Un cancérologue Suédois, Karl-Henrik Robèrt, a cherché, avec une cinquantaine de scientifiques, à préciser les attendus d’un développement durable. Ils ont ainsi proposé une définition de la soutenabilité : capacité de nos sociétés humaines à continuer indéfiniment au sein des cycles naturels qui caractérisent le système terre.

Causes racines du développement non durable

Les 4 causes racines de notre développement non durable correspondent au non respect des cycles naturels tels que présentés dans la définition du développement durable proposé ci-dessus.

Des conditions sont ainsi définies:

« Dans des sociétés durables, la biosphère n’est pas soumise
à une augmentation systématique de :

  • la concentration des substances extraites de la croûte terrestre,
  • la concentration des substances produites par la société,
  • sa dégradation par des moyens physiques,

et, dans ces sociétés… les hommes ne sont pas soumis à des
conditions qui diminuent systématiquement leur
capacité à :

  • préserver leur santé
  • exercer un pouvoir d’influence sur les systèmes sociaux dont ils font partie
  • développer leurs compétences
  • être considéré de manière impartiale
  • construire du sens

Source : the Natural Step

Besoins humains fondamentaux

Cette notion de besoins fondamentaux nous entraine immanquablement vers la pyramide de Masslow, elle aussi reflet du système dominant.

Les travaux de Manfred Max-Neef permettent d’envisager cette notion sous un angle différent, avec deux principes de base :

  • Les besoins humains fondamentaux sont constants dans le temps et communs à toutes les cultures humaines
  • Les stratégies par lesquelles les groupes humains cherchent à satisfaire ces besoins sont différentes selon les périodes historiques et les cultures.

Autrement dit, nos besoins de subsistance, protection, affection, etc. ne changent pas mais nous devons construire une autre stratégie pour les satisfaire, qui permette de préserver les conditions d’habitabilité de la planète.

Sur Wikipedia

Développement basé sur les ressources
ABCD

L’approche ABCD pour Asset Based Community Development repose sur l’idée que se concentrer sur les ressources locales permettra de soutenir les habitants qui seront ainsi mieux à même de répondre aux besoins et de remédier aux problèmes qui les concernent.

Sa mise en œuvre repose sur quelques principes :

  • Recueillir des récits – tirer parti de l’expérience des gens pour découvrir les dons, les compétences, les talents et les aptitudes des personnes
  • Cartographier les ressources du territoire
  • Être orienté vers l’action – chercher à apporter des améliorations immédiates
  • Encapaciter – inspirer et coordonner des solutions qui partent des habitants

Source : abcd Institute & Nurture development

Maturité coopérative

La définition de la coopération est difficile à appréhender. Pour en tirer tous les bénéfices dans nos projets, il nous faut la distinguer de ses presque synonymes que sont collaboration, partenariat, alliance, association…

Instercop propose la définition suivante :

Coopérer
être coauteur d’une œuvre commune

du latin co (avec) et operare (œuvrer)

La maturité coopérative correspond alors à la capacité d’un collectif à coopérer mais aussi à pérenniser et transmettre. Des conditions de réussite ont été identifiées qui sont notamment :

  • Relier les niveaux individuels, collectifs et territoriaux, inhérents à chaque situation
  • Etre attentif aux 9 temps de la coopération : se rendre disponible, se relier, définir un cadre, s’interroger sur ses motivations, attentes…, se dérouter, adopter d’autres positions de perception, évaluer, partager un retour nourrissant et décanter
  • Trouver un juste équilibre dialogique entre :
    • agir ensemble et penser ensemble
    • questions qui se posent et réponses à apporter
    • la place que l’on prend et la place que l’on laisse
    • ce que nous sommes et ce que nous voulons être
    • désir et besoin
    • organique et planifié
    • lutter contre et aller vers

Source : Institut des territoires coopératifs – Instercop

L’EFC envisage la coopération davantage dans une dynamique de travail.

Transition numérique

Le numérique est incontournable aujourd’hui. Censé faciliter nos vies, il déplace de plus en plus de tâches derrière un écran avec des transformations induites qui ne sont pas toujours positives.

Outre la question de son accessibilité, le numérique nous fragilise.

  • Quid des services d’urgence en cas de délestage électrique? Notre vie dépend aujourd’hui de la disponibilité d’une énergie abondante et bon marché, alors même qu’on perçoit que cette époque est révolue.
  • Quelle détérioration du lien social due au numérique ? Eloi Laurent, parle d’épidémie de solitude dans notre monde alors même que nous sommes connectés en permanence aux autres. Quelle est donc la qualité de ces connexions ?

Le numérique ne doit pas être un horizon! Dans ma vie professionnelle comme personnelle, j’utilise le numérique mais sur les questions que je travaille, il n’est jamais une « solution ».