ACCOMPAGNATRICE EFC
Le métier de consultant est divers mais voici ce qu’en dit l’Onisep : « Expert et fin stratège, le consultant recherche des solutions pour améliorer le fonctionnement des entreprises, dans des domaines comme l’organisation, la relation client, les ressources humaines, les systèmes d’information, l’environnement, etc. »
Dans la pratique de l’accompagnement EFC, on part du postulat que celui qui saura trouver la solution doit être engagé dans l’action.
Le rôle de l’accompagnement tel que nous le proposons n’est donc pas de trouver une solution mais plutôt de soutenir les personnes engagées dans l’action, notamment les dirigeants et les porteurs de projets, en leur apportant des concepts opérationnels, des cadres de réflexion, des pratiques réflexives… pour leur permettre de coconstruire la solution.
Ce principe caractérise également l’approche ABCD qui cherche à toujours privilégier le « By » dès lors qu’il est possible.
En tant qu’accompagnatrice EFC, je m’engage dans une relation de coopération sur la durée auprès d’un dirigeant, d’un porteur de projet ou d’un collectif porteur d’un projet. Je n’apporte pas des solutions mais un référentiel de pensée et d’action que je transmets progressivement pour soutenir le travail des dirigeants et porteurs de projets qui cherchent à développer des activités à impact positif pour le territoire. Des effets utiles sociaux et environnementaux.
COOPERATION
Coconstruire des trajectoires alternatives et retrouver une capacité à relever les défis de la transition est un exercice difficile qui se heurte au modèle dominant et se fait sans cesse rattraper par lui. Pour faire face à ces difficultés, nous intervenons en binôme le plus souvent possible et, surtout, nous prenons le temps de partager nos expériences et nos questions avec d’autres accompagnateurs, dirigeants ou porteurs de projets, chercheurs…, dans ce que nous appelons des temps réflexifs, qui permettent de revenir sur l’expérience pour en tirer des enseignements, se professionnaliser et innover dans nos pratiques.
Ces coopérations sont essentielles pour les accompagnateurs et s’organisent notamment au sein du Club Inné « Initiative Normande pour de Nouveaux modèles Économiques » dont je fais partie ou dans le cadre du programme lancé par l’ADEME en 2020 : le programme COOP’TER, Territoire de Services et de Coopérations, auquel je contribue.
MON PARCOURS
Après une formation d’ingénieur et un DEA de gestion socio-économique des entreprises et des organisations, j’ai travaillé presque 15 ans comme consultante puis comme responsable opérationnelle d’activités industrielles et logistiques.
Je me souviens particulièrement du poste de responsable d’un laboratoire de développement photographique qui m’a amenée à travailler avec un Greta. L’objectif était de concevoir une formation qui soutienne la mise en place d’une réorganisation de la production. Il s’agissait de reconnaitre le travail des opérateurs de production dans leur capacité à évaluer la bonne marche des équipements et de les aider à formuler les problèmes rencontrés pour en informer les techniciens de maintenance.
Sur ce poste, il y a plus de 30 ans, j’ai pu percevoir comment le modèle économique peut vider de sens le travail des salariés et comment il nous imprègne et rend difficile le changement, même quand il est essentiel pour répondre aux enjeux qui se posent à nous.
J’ai ensuite été, pendant un peu plus de 15 ans, analyste et consultante dans le monde du numérique. Avec une première période assez exaltante de découverte des possibles ouverts par le numérique y compris dans sa capacité à soutenir une transition écologique dont l’impératif était déjà visible. C’était d’ailleurs l’objet de nombreuses études prospectives proposant des scénarios pour l’horizon 2025 !
La crise économique de 2008 et la commercialisation des premiers smartphones ont ouvert une période de désillusion. Le numérique est devenu « légitime » par lui-même et une roue infernale s’est mise en route : la société se numérise donc il faut numériser… sans tenir compte des externalités qui en découlent, environnementales mais aussi sociales.
Je me suis progressivement retrouvée dans une situation inconfortable puis intenable où je devais promouvoir une technologie en décalage avec les enjeux de notre société sans que je sois en capacité de le faire valoir.
Sans vraiment savoir où mes pas allaient me mener, j’ai quitté mon poste en 2017 et j’ai regardé le monde autour de moi pour observer et comprendre les alternatives portées par ceux qui cherchent à répondre aux enjeux du temps présent.
Je me suis investie dans différentes organisations et j’ai suivi plusieurs formations qui m’ont permis de découvrir avec plus ou moins de profondeur une variété de sujets, approches, concepts… :
- Le dérèglement climatique, notamment avec l’association de la fresque du climat
- Le biomimétisme
- L’approche ABCD (Asset Based Community Development)
- Les besoins humains fondamentaux selon Manfred Max Neef
- Les ODD (Objectifs de Développement Durable)
- L’ESS, les PTCE (Pôle Territorial de Coopération Economique)
- La maturité coopérative
Et enfin l’EFC, l’Economie de la Fonctionnalité et de la Coopération, qui m’a amenée à travailler 18 mois pour l’Institut Européen de l’EFC et en parallèle à devenir accompagnatrice EFC.
L’Economie de la Fonctionnalité et de la Coopération est un modèle économique ou plutôt un référentiel qui permet de faire évoluer les modèles économiques, au niveau micro (entreprise) et méso (territoire) pour construire des alternatives au modèle dominant.