Le climat se dérègle, l’eau se raréfie, l’énergie est de plus en plus chère et son abondance n’est plus si évidente, la biodiversité s’effondre, les sols sont de moins en moins fertiles, les écarts se creusent entre des personnes et des territoires riches voire ultra-riches et des personnes et des territoires de plus en plus délaissés… de nombreux enjeux doivent être relevés dans les prochaines années pour maintenir les conditions d’habitabilité de notre planète et la qualité de vie de chacun.

La sobriété est le nouveau maître mot, décliné en de nombreuses injonctions : consommer moins d’eau, moins de gaz, moins de pesticide, moins de viande, moins de vêtements neufs… mais aussi réduire les déchets, les émissions de Co2, etc. Une sobriété imposée aux plus fragiles qui alourdit leurs difficultés.

Pour y arriver nous devons développer des modes de transport alternatifs et l’agroécologie, stopper l’artificialisation des terres et replanter des haies, modifier notre régime alimentaire et rénover les bâtiments, redonner l’accès aux soins et plus largement aux services de la vie quotidienne à tous, etc. La liste est longue des chantiers à ouvrir !

Mais notre société, notre système économique repose sur une logique de volume, incompatible avec cet objectif de sobriété.
Si on réduit notre consommation d’eau, les services de distribution d’eau auront moins de revenus or ces revenus, du fait du principe que « l’eau paie l’eau », permettent de financer l’entretien des réseaux d’eau, qui sont d’ailleurs bien mal en point.
Et pouvons-nous imaginer un magasin ou une entreprise qui n’aurait pas pour objectif central de vendre toujours plus ou toujours moins cher?
Et que dire des effets rebonds qui réduisent voire annulent les effets positifs attendus de telle ou telle action ?

Le défi auquel nous sommes confrontés est donc de dépasser cette injonction paradoxale, entre une sobriété qui apparait de plus en plus indispensable, et des activités économiques dont la rentabilité repose sur des ressources illimitées et bon marché.

C’est là l’ambition de l’Economie de la Fonctionnalité et de la Coopération (EFC) qui sous-tend mon travail d’accompagnement des acteurs du territoire, élus, agents, dirigeants d’entreprises et structures ESS, citoyens, pour coconstruire de nouvelles formes de réponses aux besoins de leur territoire.
S’alimenter, se loger, se déplacer, s’habiller, se soigner, s’instruire, se divertir… sont des fonctions de vie qui font appel à des pratiques des habitants en interaction avec des acteurs économiques et institutionnels. L’objectif de l’EFC est de mettre en place de nouveaux agencements d’acteurs, publics et privés, qui organisent des activités pour prendre en charge tout à la fois les questions de sobriété, de qualité de vie sur le territoire et de pérennité des acteurs économiques.

D’autres référentiels nourrissent mon travail et notamment les besoins fondamentaux décrits par Manfred Max Neef, les conditions d’un développement durable ou natural steps, la maturité coopérative décrite par Instercoop, le développement basé sur les ressources ABCD.


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